jeudi 1 décembre 2011

Toute bonne chose a une fin (à ce qu'on dit)...

Bonjour à toutes et à tous,

Comme dit le fameux adage, la crise n'épargne personne, et ce n'est pas Monseigneur Attali qui va nous rassurer quant à la chose. La crise n'épargne personne donc, et encore moins le théâtre, loisir onéreux s'il en est, quoique payer une trentaine d'euros pour voir des vrais gens suer sur scène ne me paraît pas la chose la plus absurde, mais bon...! Et puis selon les propos de Monseigneur Attali,  l'euro pourrait disparaître avant l'année prochaine, alors tant qu'à faire, autant les dépenser le plus vite possible, non ? Mais D'ailleurs ! J'y pense ! Si on les dépense comme ça, précipitamment, dans l'urgence, tout d'un coup, est-ce que ce ne serait pas un bon moyen de relancer la consommation, ça !? Mais oui ! C'est pas bête, ça ! Provoquer la panique générale pour relancer la consommation ! C'est génial ! Il est trop fort Monseigneur Attali !!!

Bref, avant de relancer la consommation en nous précipitant dans le magasin Cartier le plus proche, je voulais vous dire avec un certain tremolo dans la voix que nous arrêtons la cigarette dès samedi.

Et oui.

Et là de vous entendre me dire :
"Oh non ! "
Et moi de vous répondre :
"Ben si."
Et là de vous entendre me rétorquer :
"Mais comment on va faire ? Après...?"
Et là de vous répondre :
"Ben... Y a toujours Dany Brillant aux Nouveautés !"

Ils ont bien eu le cowboy Marlboro, il fallait bien s'attendre à ce qu'ils nous aient un jour ou l'autre !

Donc la pièce s'arrête après 3 mois de production, ce qui n'est pas si mal en soi, si on considère le contexte mediatico-culturo-économico-socialo-financio-deprimo-mondialiste actuel. Certes nous aurions aimé continuer jusqu'à l'échéance initialement prévue, le 31 décembre, dernier jour de l'euro, mais des décisions ont été prises en haut lieu, et les impitoyables lois de la finance, encore elles, en ont décidé autrement.

Si je mets la petite pincée d'amertume de côté, je garde de cette aventure un souvenir riche et exalté, Axelle et Vincent auront su défendre les personnages avec talent, la musique de Benjamin, le décor de Laura,les costumes d'Elise et le soutien de Joelle auront été autant d'éléments qui, combinés les uns avec les autres, auront permis la qualité de cette création. Et bien entendu, je garde un souvenir empreint d'affection de ma collaboration avec Edouard sur la préparation de ce spectacle, ainsi qu'un profonde admiration devant l'incroyable directeur d'acteurs qu'il est.

Merci à tous ceux qui sont venus voir le spectacle et en ont parlé, on se revoit bientôt pour de nouvelles aventures.

Voilà. Maintenant vous pouvez vous précipiter chez Cartier avec les euros qu'il vous reste. Ça tombe bien, c'est bientôt Noël ! Ah ! Trop fort Monseigneur Attali !!!

Emmanuel.